L'origine Flamande/wallonne


Celle-ci précède l'arrivée du nom en Haute-Normandie qui a lieu vers le XIIeme siècle.

L'origine Wallonne :

L'origine de ce mot en wallonie est très intéressant, car c'est une langue assez complexe qui s'inspire de beaucoup de dialectes disparus, comme le picard, le champenois, le lorrain ou le normand.

Cette langue est sûrement très proche du langage du nord de l'Europe vers le 10ème siècle.

Il se rattache à la définition de "fermoir" pour le manteau que l'on employait à l'époque dans cette région, cette fois ci le fermoir est un bouchon ou une planche (tasseau). Il est issu certainement du latin, taxillus, et est à l'origine à mon humble avis, du mot "TASSEL"


BONDE :

1. (trou du tonneau) både; Pårlers: baude, bwêde, bonde, bombe;

2. (bouchon qui ferme ce trou) * broke; v. perce; * tassele Pårlers: tassèle, tèssale, téssale, téssèle; v. buveur;

3. (trou d'écoulement des eaux d'un étang, d'un évier, d'un appareil sanitaire) tapon, piyon;

4. (Pièce métallique scellée sur ce trou) bocale; Pårlers: bouchèle;

5. (fermeture de ce trou) * stopa * bocha, * bochon Des bochas d' batch fwets avu des viyès lokes (P.J. Dosimont). Pårlers: boucha, bouchon. v. bouchon.


BONDE au moyen âge:

s. f. Grande pale ou pièce de bois qui sert à boucher la rigole qu'on laisse dans la chaussée d'un estang pour en faire escouler les eaux quand on le veut pescher. Elle se lève avec une vis, ou des leviers. On dit figurément, Lascher la bonde à ses soûpirs, à ses larmes et à ses passions pour dire les laisser couler, ou agir en pleine liberté.


Ce qu'il y a d'intéressant avec cette définition c'est le sens de bonde en norrois (langue viking) du mot "bondi", qui veut dire paysan, laboureur;

Je vous rappelle aussi le Tassel "sieur du Vicquet", à Beaussault, Vicquet qui a la même signification en normand (voir localisation du nom en France). Il y a une famille du Wicquet originaire de la région de Boulogne.

Pour le Sieur Tassel du Vicquet, il y a aussi un mariage en 1675 à Louvicamp avec une Sophie Antoinette D'annequin, famille originaire de Lens.


Le vin

Comme nous avons pu le voir sur le site, le nom a un rapport direct avec le chardon, mais cela s’est développé vers le 14ème siècle, surtout en angleterre. La signification première du mot est le fermoir, un petit objet en bois ou autre.

c’est ici que nous allons retrouver l’origine première du nom. Nous retrouvons la signification première la «bonde».


Alors pourquoi le vin ?

j’ai pu constater que les premiers Tassel retrouvés vers 1200, cultivent tous la vigne, Cocherel, Amblainville, Amiens.

Le nom est à mon humble avis originaire de Haute Normandie à partir du 12ème et plus dans la région d’Evreux,Vernon.

Le nom est présent certainement dans d’autres parties de la Haute Normandie, constaté du côté de Dieppe, et certainement dans les lieux nommés Tassel : Jouveaux, Saumont la Poterie et Thuit Signol. La région d'Evreux ,Vernon est à l’époque l’endroit où l’on cultive le plus la vigne.


Et on peut encore le constater avec les noms de lieux qui correspondent d’ailleurs avec l’emplacement du nom Tassel :


  • "Bois de la vigne" : Fiquefleur Equainville, St Sylvestre de Cormeilles (près de Jouveaux), les Seigneurs des Essarts, Bérengeville la Campagne (Nord d’Evreux), Cuverville (Nord des Andelys), et au Sud d’Evreux : les Essarts, Avrilly, Orvaux, Manthelon.
  • lieu dit "La vigne" : à Conteville (à côté de Fiquefleur 14), Gisors (27), Noards (sud de Lieurey non loin de jouveaux), Fontenay Heudebourg (Nord d’Evreux) et au Sud d'Evreux : Ménillet, Damville, Droisy, Buis sur Damville, Roman, Saint Sylvain les moulins, St andré de l’Eure, Chavigny Bailleul.
  • "Le clos de la vigne" : la chapelle Réanville (région de Vernon).
  • "Le bas de la vigne" : En Seine Maritime, à la Londe (près de Thuit-Signol, Elbeuf), bois de la vigne près de Beaussault (Neufchatel), plusieurs autres noms de lieux plutôt vers l’est du département, vers la frontière de la Somme et l’Oise.

L'origine Flamande :


La région flamande est très intéressante pour notre nom.

Tout d'abord, le lieu Tasel Close à Londres nous permet d'affirmer que le nom est d'origine flamande, car ce lieu était tenu par la hanse flamande de Londres dès le 12ème siècle. Cette hanse de Londres est le rapprochement de celle de Bruges et celles d'Ypres.

Cet organisme nouveau à l'époque permet d'importer la laine d'Angleterre dans les meilleures conditions de sécurité et de régularité les laines achetées dans les foires anglaises et surtout celle de Londres.

Pour s'assurer une dimension internationale, les cités se groupent : la "Hanse flamande" (dite de Londres), dont les statuts sont accordés et ratifiés en 1278 par le roi d'Angleterre, Edouard 1er, comptent parmi ses membres Bruges, Ypres, Lille, Bergues, Furnes, Torhout, Bailleul, Tournai.

La complémentarité commerciale des cités de Flandre est telle qu'en 1299 le comte Gui de Flandre mande aux baillis et échevins d'Ypres, Cassel, Bailleul, Nieppe de faire publier un accord conclu avec Gand, Ypres, Douai au sujet des monnaies précisant en particulier que les monnaies de ces trois cités devaient être acceptées sur les territoires des autres villes mentionnées.

Il y a 17 villes dans cette hanse, Amiens, Abbeville, Beauvais, Arras,Ypres, st Omer Gand ,Bruges, Lille, cambrai, Bailleul...

Ce qu'il y a d'intéressant avec ces villes c'est que l'on retrouve beaucoup de Tassel dès le 13éme siécle, par exemple du côté de Beauvais, Abbeville, Amiens, st Omer, Bergues.

Cette région réunit pour ma part toute les conditions pour être à l'origine du nom Tassel.

D'abord la compagnie Tassel une compagnie d'origine de la région d'Ypres, et qui avec Guillaume d'Ypres à laissé des traces dans la région d'Orbec origine de l'implantation du nom en France vers 1137 (voir compagnie Tassel).


Les familles Bailleul et Bréauté sont originaires de Flandre, de la région de St Omer on sait que leur présence, que ce soit en Picardie ou en Normandie est en similitude avec la présence du nom.

Exemple pour la famille Bailleul, avec le village de Bailleul la vallée qui est limitrophe avec le village de Jouveaux, ce village de Bailleul la vallée appartenait vers 1200 à un Guillaume de Bailleul (qui cautionna d'ailleurs le célèbre brabant Cadoc pour le libérer), et ce même Guillaume est propriétaire de nombreux fiefs notamment vers la région de Pacy sur Eure, avec une région de st Pierre en Bailleul, Chambray, Cocherel... où l'on retrouve aussi des Tassel dès 1250 (censiers normands du 13ème siècle, livre des jurés de l'abbaye de St Ouen).


Les Dammartin ont peut être joué aussi un rôle, puisque Aubry III, sire de Lillebonne a eu 6 enfants :

  • Renaud († 1227), comte de Boulogne
  • Raoul, cité en 1199 et en 1206
  • Simon († 1239), auteur d'une troisième branche, qui tint le comté de Ponthieu
  • Aélis de Dammartin, mariée à Jean Ier, châtelain de Trie
  • Agnès de Dammartin, mariée à Guillaume de Fiennes
  • Clémence de Dammartin, mariée à Jacques de Saint-Omer

D'autres familles sont assez intéressantes pour notre nom : les Crespin, Mortagne, Bailleul, Bréauté, Bournonville.


On retrouve les familles

  • Mortagne : dans des possessions à bec de mortagne, Jouveaux, Appeville Annebault, Bailleul la vallée, Gamaches
  • Bailleul : du côté de Goderville, Pacy, Vernon
  • Crespin : du côté de Montivilliers, Etrepagny, Dangu, Pont Audemer

L'exemple le plus marquant est à Appeville dit Annebault: "en 1190 Laurent de Mortagne, fils de Roger, donnait à l'abbaye du Bec 40 acres de terre à Lieurey, deux moulins à Appeville, et 5 acres de terres provenant de Guillaume de Bailleul. Cette donation à eu lieu en presence de Gilbert Crespin et de Mathieu de la Poterie (Poterie Mathieu). Laurent de Mortagne y ajouta ensuite deux vavassories ou fermes à Jouveaux."


(Extrait du dictionnaire historique du département de l'eure de Charpillon P141)


Exemple pour la famille Bailleul, avec le village de Bailleul la vallée, qui est limitrophe avec le village de Jouveaux, ce village de Bailleul la vallée appartenait vers 1200 à un Guillaume de Bailleul (qui cautionna d'ailleurs le célèbre brabant Cadoc pour le libérer), et ce même Guillaume est propriétaire de nombreux fiefs notamment vers la région de Pacy sur Eure, avec une région de St Pierre en Bailleul, Chambray, Cocherel... où l'on retrouve aussi des Tassel dès 1250 (censiers normands du 13ème siècle, livre des jurés de l'abbaye de St Ouen).


Pour la famille de Bréauté originaire de St Omer, le premier Bréauté s'est marié avec une Bournonville (originaire de la région de boulogne), les Bournonville en alliance avec les Villaines (voir localisation:France), les Bréauté présent à la prise de Dunkerque (1646) peint par le peintre Jean Tassel (1608-1667).


Le duc d’Enghien reçoit la capitulation de Dunkerque en 1646




Les Bréauté, Bournonville , Villaines , Béthencourt (alliance Vipart), sont en rapport avec Bertand du Guesclin, et tous originaires de la région du Ponthieu/Boulogne.

Pierre Tassel en possession du fief à St Paul sur Risle "St vulfranc", est sûrement en relation avec le St Vulfranc de l'église d'Abbeville, un autre fief nommé "Abbeville" à St Aubin de Scellon (27), près de Jouveaux.



Je rappelle aussi l'origine du célèbre CADOC, et ses mercenaires originaires aussi de Flandres, qui possédait des terres à Pacy, Pont Audemer, Crestot et sont peut être à l'origine de l'expression de la "Compagnie TASSEL".

 

Avec tout ces élements je situe l'origine du nom TASSEL du côté de la Flandres, entre la ville de CASSEL et l'île de TEXEL !





Et pour finir avec cette région il y a aussi les seigneurs Tesson :


Raoul de la Roche Tesson se maria avec Jacquemine d'Haverskeque(59) vers 1330, Jacquemine se remaria en seconde noce avec Nicolas Paynel seigneur de Bricqueville (50), allié des seigneurs Tesson.

On retrouve des Tassel sur Haverskerque vers 1500, et à Estaires vers la même période.



Le peuple originaire de cette région était les Ménapiens originaire de la Frise.

[source wikipedia]

Les Ménapiens (Menapii en latin) ou Ménapes étaient un peuple belge mentionné par César dans ses Commentaires sur la Guerre des Gaules et il situe leur territoire dans des marécages longeant la bande côtière de la mer du Nord. Il est possible qu'il confondait avec l'estuaire de l'Escaut. En effet, César cite «c’était le pays des Ménapes, qui avaient des champs, des maisons, des villages sur les deux rives du fleuve » Il est vrai aussi que l'estuaire de l'Escaut avait à l'époque un aspect complètement différent, comme la rivière finissait dans la Meuse.

César et Tacite mentionnent Ménapes et Morins souvent ensemble. Il est probable que les deux peuples étaient alliés. La conquête de cette région est réalisée par César entre les années 57 av. J.-C. aux années 51 av. J.-C. Ils lèvent 7 000 hommes en -57 selon César. Ce chiffre est très probablement largement exagéré.

La civitas des Ménapiens était organisée autour de l'oppidum de Cassel, en territoire Morin.



Étymologie du nom « Ménapes »

Le terme serait issu de deux mots gaulois mel et apa. Tous deux signifiaient eau. Ceci s'explique par l'omniprésence de l'eau dans les marécages où les Ménapiens s'établissaient. Le mot Ménapien désignerait donc un habitant des marécages et terres humides.

Leur territoire

Leur territoire s'étendait autour et au nord de Gand. Cette zone de peuplement coïncide aujourd'hui avec la province de la Flandre Orientale (Belgique), tout en s'étendant au nord jusqu'à l'embouchure de l'Escaut (la grande partie de Flandre zélandaise moderne) et probablement au-delà (rive droite de l'Escaut). César mentionne des Ménapiens au nord des Eburons (au nord de la province moderne du Limbourg belge), mais là, il s'agit probablement d'un autre peuple sans nom spécifique, ayant les mêmes mœurs, la même organisation sociale. Le paysage se comparait à celui d'aujourd'hui (sans villes) : très plat, fermes, champs, haies, des marais au nord dans l'estuaire de l'Escaut, avec des forêts limitées, mais des boisements cités par César.


Le sol est en général sableux.Il est possible que les grandes forêts mentionnées par César soient de son invention comme excuse pour le fait que le génocide commandé par lui-même n'avait pas 'réussi' ! Il est vrai aussi que les îlots dans les marécages de l'estuaire de l'Escaut sont restés assez inaccessibles jusqu'au Moyen-Age.

Leurs voisins

Au commencement des conquêtes des Gaules par César, les voisins des Ménapiens étaient :

  • au nord les Bataves
  • à l'est, séparés par l'Escaut, les Nerviens
  • au sud les Atrébates
  • au sud-ouest, près la côte, les Morins
Leur mode de vie

Recontitution d'un habitat ménapien à Destelbergen (Belgique).



Les Ménapiens étaient sédentaires et vivaient de l'élevage et de l'agriculture.

Ils n'avaient pas de villes, mais préféraient vivre disséminés, dans des hameaux, ou fermes. Quand il y avait danger d'inondation, des propriétés furent bâties avec des cours à demi enterrées en haut de tertres de glaise ou de sable, appelés "Donken" (dunes de rivière).

Ménapiens et César

Les Ménapes étaient farouchement opposés à leur conquête par Jules César. Ils ont résisté jusqu'en 54 av. J.-C. Ils faisaient partie de la confédération belge qui fut vaincue par César en 57 av.J.C.. Selon César, ils pouvaient livrer 9 000 hommes à la confédération. En l'an 56 av.J.C. ils participaient dans la guerre (navale) des Vénètes. César fut encore une fois victorieux, mais les Ménapes et Morins (du nord) refusèrent de se soumettre.

Ils se retirèrent "dans les forêts et marécages" et commencèrent une guérilla acharnée. César réagit en abattant les forêts, en saisissant leur bétail et en brûlant leurs habitations. Mais ceci fut interrompu par de fortes pluies en automne et le début de l'hiver, et les Ménapiens et Morins restèrent hors de portée. L'année suivante, les Ménapes furent attaqués par des peuplades germaniques, venues de l'autre côté du Rhin, une bataille s'en suivit et les Ménapes furent vaincus.


Plus tard la même année, pendant que César était en expédition en (grande) Bretagne, il envoya deux de ses légates (généraux) et la majorité de son armée vers le territoire des Ménapes et Morins du nord pour les amadouer. Une fois de plus, les Ménapes se retirèrent dans leurs forêts et marécages et les Romains furent réduits à brûler leurs moissons et habitations.


En l'an 54 av.J.C. les Ménapes ont rejoints la révolte menée par Ambiorix l'Eburon. César écrit que eux seuls, parmi toutes les tribus en Gaule, n'avaient jamais envoyés des ambassadeurs pour discuter les termes de paix. Ils avaient des liens d'hospitalité avec Ambiorix. Pour ces raisons, César décida d'envoyer 5 légions (± 26 000 soldats professionnels) contre les Ménapes (population estimée à quelque 65.000 hommes, femmes et enfants). Cette nouvelle campagne de dévastation força finalement les Ménapes à se soumettre, et César décida de les placer sous la tutelle de son allié Commius l'Atrébate



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